

NOM
PRÉNOMS
SURNOMS
ÂGE
DATE DE NAISSANCE
LIEU DE NAISSANCE
ORIGINE
NATIONALITÉ
Baek
SeongAh
“Hana”
Vingt-six ans
27 septembre
Séoul
Coréenne
Coréenne
TAILLE
POIDS
CHEVEUX
YEUX
OCCUPATION
RÔLE
ALIAS
1m71
52 kg
Brun foncé
Marron foncé
Prostituée / hôtesse
Informatrice
“Hana”
BAEK HANA
* BIOGRAPHY
SeongAh n’a jamais connu l’innocence de l’enfance. Dès ses premiers souvenirs, sa maison n’était qu’un champ de ruines : bouteilles vides, dettes qui s’empilaient, cris qui fendaient la nuit. Son père, avalé par le jeu et l’alcool, s’absentait autant qu’il explosait en crises de rage. Sa mère, prisonnière de la drogue, se transformait en spectre incapable de tendre la main à sa propre fille. Le peu d’argent qui entrait s’évaporait en verres renversés et seringues, laissant SeongAh affamée, ses vêtements abimés et ses chaussures trouées. Elle apprit très tôt à mentir avec le sourire. À l’école, elle cachait ses chaussures trouées derrière un air faussement insouciant, tirait sur sa jupe trop courte pour masquer les reprises maladroites. Elle voulait croire qu’en se taisant, elle protégerait au moins un semblant de normalité.
Mais à dix-sept ans, le mensonge s’effondra. Un soir, des hommes vinrent. Elle ne comprit pas immédiatement. Elle pensa à un mauvais pari de son père, à une nouvelle dispute. Mais quand elle entendit le froissement d’une enveloppe de billets et les mots “vendue”, le monde se fissura. Ce n’était pas un cauchemar : ses parents l’avaient troquée comme une marchandise.
On la conduisit dans une petite maison aux rideaux tirés. Là, elle fut “préparée”. Éduquée, disait-on, pour devenir hôtesse. On lui apprit à se tenir, à sourire, à séduire. Son corps devint un instrument, sa voix une arme. À dix-huit ans, on la lança dans les rues de Séoul, parmi les néons blafards et les trottoirs glacés. Elle découvrit la peur, la douleur, et surtout la solitude la plus absolue. Mais SeongAh avait un instinct de survie féroce. Elle s’accrocha, apprit à charmer, à se taire, à observer. Sa beauté fit le reste. Lentement, elle gravit les échelons. Des clients ivres des ruelles sombres, elle passa aux salons chics, aux clubs où l’on ne payait pas seulement pour une présence, mais pour l’illusion d’une muse. À vingt-et-un ans, SeongAh n’existait plus : il n’y avait que Hana, l’hôtesse de luxe, visage souriant d’un monde qui la dévorait.
Son ascension attira l’attention de la famille Jang. Eux virent en elle plus qu’une jolie vitrine : une oreille attentive capable de soutirer des secrets. Alors Hana devint leurs yeux et leurs oreilles. Chaque confidence arrachée à un client saoul, chaque nom chuchoté dans le creux d’un oreiller, elle les offrait aux Jang comme des bijoux précieux. Cela lui garantissait protection et survie. Mais elle savait. Elle n’était qu’une pièce interchangeable dans leur empire. Un faux pas, une parole mal placée, et ils la briseraient comme une poupée de verre.
Alors Hana rêve. La nuit, quand les projecteurs s’éteignent et que ses talons se reposent enfin, elle ferme les yeux et imagine une vie qui n’a jamais été la sienne. Une vie où son nom n’a pas été effacé, où SeongAh existe encore. Une vie où elle n’est pas la propriété de monstres, mais une femme libre.



* CONNECTIONS
