HA DOYOON

Ha DoYoon est l’incarnation du sérieux dans le monde de l’entreprise. À vingt-neuf ans, il occupe le poste de secrétaire et d’assistant personnel du CEO d’une grande société, rôle qu’il maîtrise avec une rigueur impressionnante. Toujours vêtu de costumes parfaitement taillés, les lunettes posées sur son nez et ses dossiers sous le bras, il dégage une aura de professionnalisme absolu. Dans les couloirs, on le décrit comme l’homme de confiance, celui qui ne se trompe jamais, qui anticipe chaque détail et dont la mémoire ne laisse rien échapper. Poli, précis, discret, DoYoon est une pièce maîtresse de l’ombre, indispensable au bon fonctionnement de l’empire qu’il sert.

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Cette façade impeccable est le fruit d’un passé marqué par la discipline. Né dans une famille modeste mais traditionnelle, il a grandi sous le regard sévère d’un père militaire, pour qui la rigueur et la virilité étaient des vertus indiscutables. Sa mère, femme douce mais effacée, a toujours suivi les attentes de son mari, laissant DoYoon et sa sœur cadette, Yoona, naviguer dans une éducation où l’on attendait des enfants qu’ils soient exemplaires. DoYoon a très tôt compris sa différence, son attirance pour les hommes, mais l’a longtemps gardée secrète. Une conversation surprise par son père à l’adolescence a suffi à lui faire sentir qu’il devrait cloisonner sa vie s’il voulait survivre dans ce cadre familial strict.

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À l’école, puis à l’université, il a cultivé l’image du fils modèle, brillant dans ses études de management et d’administration. Mais dans l’ombre, il découvrait un autre lui dans les bars gay discrets de Séoul, où personne ne connaissait son nom. Ce double jeu est devenu sa manière d’exister : un visage de jour, un autre de nuit. Lorsqu’il a intégré le monde de l’entreprise, il a renforcé encore cette frontière. Le jour, l’employé parfait, presque irréprochable. Le soir, l’homme libre en quête d’aventures.

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Physiquement, DoYoon possède une élégance naturelle qui renforce ce contraste. Grand, un peu plus d’un mètre quatre-vingts, il affiche une silhouette élancée, athlétique sans être massive, héritée d’une discipline de vie régulière. Ses traits sont nets : une mâchoire définie, des lèvres pleines, un nez droit et des fossettes. Ses yeux, sombres et en amande, changent complètement d’intensité selon le contexte. Derrière ses lunettes et sous les néons froids des bureaux, ils semblent concentrés, presque distants. Mais dans l’ambiance tamisée d’un club, leur magnétisme devient une arme : un regard brûlant, séduisant, qui accroche et ne lâche plus. Ses cheveux bruns, strictement coiffés au travail, se libèrent le soir, parfois ébouriffés, accentuant son aura plus charismatique et insaisissable. Dans les clubs, il n’hésite pas à jouer de cette transformation : chemises entrouvertes, blousons de cuir, bijoux subtils, un maquillage discret qui souligne son regard.

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Dans sa vie privée, DoYoon a choisi la légèreté des conquêtes éphémères. Séducteur assumé, il collectionne les rencontres sans lendemain, préférant la passion d’une nuit aux attaches durables. Derrière cette attitude se cache une blessure : un premier amour de jeunesse, dont la rupture brutale l’a vacciné contre l’idée d’un engagement sérieux. Depuis, il se protège derrière un jeu de charme calculé, offrant son corps mais rarement son cœur. Ses rares amis savent que ce mode de vie est une fuite, un moyen d’éviter la vulnérabilité qu’il redoute plus que tout.

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Pourtant, DoYoon ne se résume pas à ce contraste entre rigueur et séduction. Loin du tumulte des bureaux et de la chaleur des clubs, il entretient un refuge secret : la cuisine. Dans son appartement, il trouve la paix en préparant des plats avec patience et minutie. C’est son petit rituel intime, un moment où il n’a besoin de jouer aucun rôle. Entre ses mains, les gestes deviennent précis mais apaisés, et il retrouve une sincérité qu’il ne montre que rarement. Cuisiner, pour lui, c’est se reconnecter à ce qu’il est loin des attentes.

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DoYoon vit aujourd’hui dans cet équilibre fragile. Entre le fils parfait qui laisse ses parents rêver d'un petit enfant, l’assistant modèle qu’il incarne chaque jour, et l’homme de la nuit qu’il devient dès que les néons s’éteignent, il est un puzzle de contradictions. Derrière ses sourires maîtrisés et ses regards brûlants, il y a une question qu’il n’a jamais osé affronter : que se passerait-il si, un jour, ses deux mondes se rencontraient ?