Haru n'a jamais connu la douceur d'un foyer aimant. Abandonné dès son plus jeune âge, il fut recueilli par l'une des "Maisons de Glory", un des orphelinats géré par l'association Glory. À l'extérieur, cet endroit semblait être un refuge bienveillant, offrant aux enfants une chance de se reconstruire. Mais derrière les murs de cet établissement se cachait une réalité bien plus sombre.
Dès l'âge de six ans, Haru fut sélectionné pour un programme spécial en raison de ses aptitudes physiques et de sa résilience mentale. Les éducateurs, sous la direction de l'organisation Glory, voyaient en lui le potentiel d'un futur agent d'élite. Son enfance fut ainsi marquée par un régime d'entraînement rigoureux et implacable.
Les journées de Haru commençaient avant l'aube. Il était réveillé par les cris des instructeurs, sommant les enfants de se lever et de se préparer pour l'entraînement. Chaque matin, ils couraient des kilomètres, s'exerçant à surmonter des obstacles et à endurer des épreuves physiques exténuantes. La discipline était stricte, et toute faiblesse était sévèrement punie. Les enfants apprenaient rapidement que la douleur et la fatigue n'étaient pas des excuses acceptables.
Les après-midi étaient consacrés à l'entraînement au combat. Haru et les autres enfants s'entraînaient au maniement des armes blanches, des armes à feu et aux techniques de combat rapproché. Les combats d'entraînement étaient souvent brutaux, et les blessures fréquentes. Pourtant, les instructeurs n'accordaient aucune pitié, considérant chaque cicatrice comme une leçon gravée dans la chair.
En parallèle, Haru recevait une éducation sur les tactiques de guerre et les stratégies d'infiltration. Il apprenait à observer, analyser et exploiter les faiblesses de ses ennemis. On lui enseignait également les bases de l'espionnage : comment se fondre dans la foule, comment obtenir des informations sans éveiller les soupçons, et comment disparaître sans laisser de trace.
Les nuits de Haru n'étaient pas plus clémentes. Il était souvent tiré de son sommeil pour des exercices de résistance mentale. Privation de sommeil, interrogatoires simulés, torture psychologique, toutes ces méthodes étaient utilisées pour briser sa volonté et la reconstruire selon les besoins de l'organisation. Il apprenait à dissocier la douleur physique de son esprit, à se concentrer malgré la peur et la fatigue.
La nourriture, rationnée et souvent insuffisante, faisait partie de son entraînement. Il apprit à survivre avec peu, à chercher des ressources dans les environnements les plus hostiles. Cette vie de privations renforça son corps et son esprit, faisant de lui un survivant implacable.
En grandissant, Haru se distingua par sa compétence et sa détermination. Ses instructeurs voyaient en lui un élève modèle, absorbant chaque leçon, chaque technique avec une efficacité redoutable. Ses succès dans les missions d'entraînement, où il devait infiltrer des installations ou éliminer des cibles factices, ne faisaient que renforcer la conviction de ses maîtres : Haru était destiné à devenir un assassin exceptionnel.