

한지원
Han Jiwon
일반 정보
informations générales
nom de naissance : Han Jiwon
titre : général / commandant du Bukbeongun
rang : 2e rang militaire supérieur
poste : commandant en chef des armées
naissance : 2 juin 1760
mort : 21 août 1795, à 35 ans
Destin officiel : Le général Han Jiwon fut condamné pour trahison après avoir suscité, selon les archives royales, une rébellion contre la cour de Joseon. On l'accusa d'avoir rallié ses troupes à une faction dissidente et d'avoir tenté de marcher sur Hanyang. Le roi, ne pouvant tolérer pareille insubordination, ordonna son exécution pour préserver l'équilibre du royaume. Il mourut décapité dans la cour du tribunal militaire, son nom effacé des registres et ses victoires rayées des chroniques.
Vérité cachée : Han Jiwon ne trahit jamais son roi. Ses victoires firent trembler les frontières, mais sa droiture effraya la cour. Un ministre jaloux forgea des preuves de sa chute, et l'épée la plus loyale de Joseon fut brisée non pas par l'ennemi, mais par la jalousie des siens.
그는 왕을 위해 피를 흘렸고 나라를 위해 숨을 거두었다.
Il versa son sang pour son roi, et rendit son dernier souffle pour son pays.




Na dans une famille modeste, Han Jiwon fut animé dès son plus jeune âge par un sens aigu du devoir et une attirance profonde pour le maniement des armes. On disait de lui qu'il maniait l'épée comme d'autres tiennent un pinceau, avec grâce, précision et conviction. A quatorze ans il rejoignit l'académie militaire de Gyeongseong, où l'on formait les futurs officiers du royaume. Là-bas il impressionna ses maîtres par sa maîtrise des arts martiaux, mais surtout pour sa capacité à comprendre la stratégie. Il ne voyait pas la guerre comme une succession de victoires mais comme un nécessité pour préserver la paix du royaume. Ses pairs l'admiraient autant qu'ils le craignaient, il ne parlait que lorsqu'il avait quelque chose à dire, et chaque mot tombait comme un fait.
A dix-huit ans il entra dans l'armée régulière, affecté à la frontière du Nord. Il connu le froid, la faim, la peur et surtout la solitude des longues campagnes. Mais il ne plia jamais, et sous ses encouragements les soldats épuisés reprirent courage. On raconte qu'il marchait toujours en tête des troupes, même dans la tempête, refusant de rester à l'arrière. A ses vingt ans il gagna le surnom de "bouclier du nord" après avoir remplacé leur commandant mort au combat, tenant alors la position pendant trois jours sans renforts, sauvant ainsi toute une garnison.
Ses succès finirent par atteindre la cour royale. Promu à vingt-six ans au poste de général, il devint un héro national, salué pour son intégrité et son sens du sacrifice. Pourtant derrière les louanges, les premiers murmurent de jalousie s'élevaient déjà. Des ministres craignaient qu'un homme aussi respecté par le peuple puisse un jour faire vaciller leur pouvoir.
Han Jiwon, fidèle à son serment n'y prêta pas attention. Il pensait que servir son roi suffisait à se protéger des intrigues. Mais il se trompait, l'acier qu'il maniait avec tant d'honneur n'était rien face au poison des mots et des ambitions. Ce fut la plume et non l'épée qui le tua.




Tout commença lorsque plusieurs ministres virent en lui une menace pour leur influence. Parmi eux le plus redoutable était le ministre de la guerre, un homme rusé qui craignait que Han Jiwon puisse un jour lui voler son poste. Ils commencèrent alors par des rumeurs. On prétendit que le général cachait ses véritables intentions, qu'il nourrissait l'ambition de fonder sa propre armée, voire de renverser le roi. Les lettres furent falsifiées, les sceaux imités, et on fit courir l'idée qu'il correspondait en secret avec des chefs rebelles du Sud. En quelques semaines, le nom de Han Jiwon, jadis synonyme d'honneur, devint celui d'un traître dans les couloirs du palais.
Le roi, affaibli par la maladie et trop confiant envers ses ministres, ne chercha pas la vérité. Il convoqua Jiwon à la capitale pour "s'expliquer". Le général avait obéit sans résistance, persuadé que son innocence le protégerait, mais dès son arrivée il fut arrêté sans procès. Ses armes confisquées, ses sceaux brisés, ses fidèles officiers furent exilés ou exécutés sous de faux prétextes.
Pendant des jours il fut interrogé par les membre du bureau des enquêtes royales, battu, privé de sommeil, sommé d'avouer une trahison qu'il n'avait jamais commise. Il refusa de mentir. Son courage irrita ses accusateurs, qui, incapables d'obtenir un aveu, décidèrent de sceller son destin par décret royal. Le 21 août 1795 à l'aube, Han Jiown fut conduit au terrain des exécutions. Aucun tambour, aucun public, seulement le vent et le bruit de ses chaînes. Sa tête fut tranchée d'un coup net. Son nom fut rayé des registres, son héritage confisqué et sa tombe laissé sans nom. Mais les soldats qui l'avaient aimé dressèrent en secret une simple stèle en son honneur.



