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광정왕

King GwangJeong

일반 정보
informations générales

nom de naissance : Yi Byeon

nom royal : GwangJeong

règne : 1437 - 1445

titre : roi de Joseon

naissance : 30 août 1418

mort : 17 février 1445, à 27 ans

Destin officiel : les annales le décrivent comme un souverain instable et cruel dont les décisions arbitraires plongèrent la cour dans la terreur. Accusé de tyranie, il fut destitué par un coup d'état et envoyé en exil. Officiellement il y mourut d'une maladie, mais certains écrits insinuent qu'il fut discrètement exécuté.

Vérité cachée : son règne commença dans la douceur et la justice, un jeune roi soucieux de son peuple, proche des lettrés et bienveillants envers ses sujets. Mais la mort brutale de sa mère, puis la tentative d'assassinat sur son jeune frère bouleversa son cœur et fit naître en lui une froideur nouvelle. Convaincu que ses ennemis étaient partout, il devint méfiant puis dur, jusqu'à apparaître aux yeux du monde comme un despote. La vérité est que beaucoup de ses actions furent exagérées ou falsifiées par ses rivaux, qui profitèrent de son affaiblissement pour le faire tomber.

그의 통치하에서 달은 같은 방식으로 두 번 빛을 발한 적이 없었다.

Sous son règne, la lune ne brillait jamais deux fois de la même façon.

Né en l'an 1418, sous le nom de Yi Byeon, le futur roi GwangJeong grandit dans la lumière fragile des cours royales, entre érudition, devoir et promesse d'un avenir juste. On disait de lui qu'il possédait la douceur de sa mère et la sagesse des anciens rois. À dix-neuf ans, après la mort de son père le roi Taejo, il monta sur le trône, animé de rêves d'équité et d'une foi ardente en la droiture confucéenne.

Les premières années de son règne furent célébrées comme un renouveau. Le roi se tenait proche des lettrés, écoutait les plaintes du peuple, encourageait la culture et la justice. Sous son règne, les marchés s'emplissaient à nouveau de rires, les champs reverdirent, et le palais semblait respirer une paix nouvelle. On  le surnommait alors le roi à la voix douce, car il tranchait avec calme, préférant convaincre plutôt que punir.

Mais la cour est un labyrinthe de sourires et de poisons. Ministres, généraux et autres hommes haut placés, ne supportaient pas la façon dont le roi privilégiait le bien être du peuple au détriment de leur enrichissement. Eux qui souhaitaient continuer de s'enrichir, n'appréciaient guère les taxes et autres lois que le roi comptait promulguer afin d'aider le peuple dans le besoin. De ce fait, ces hommes véreux organisèrent l'assassinat de la reine douairière, pilier solide de son fils ainsi que de sa façon de régner.

L'année de son vingt-troisième anniversaire, un soir d'hiver, la reine mère fut retrouvée morte dans ses quartiers. Le deuil du roi se mua en silence puis en quête de réponses. Le médecin royal n'avait réussi à trouver la cause de la mort de la reine mère, mais suspecta fortement l'utilisation d'un poison, sans pour autant pouvoir en apporter la preuve.

Le plan originel de ses ennemis fut mis à mal lorsque que roi annonça vouloir accélérer la mise en place des taxes pour les plus riches. Eux qui pensaient freiner le roi, le plonger dans la peur avec l'assassinat de sa mère, avaient au contraire jeté de l'huile sur le feu. Il fallait donc passer à un nouveau plan.

L'année suivante, une tentative d'assassinat visa son jeune frère Yi Hyeon, seulement âgé de quinze ans, lors d'une sortie en dehors du palais. Ce fut le point de rupture.

La douceur fit place à la froideur, et son regard se fit aussi tranchant que sa lame. Ceux qui étaient au plus près de lui murmuraient qu'il ne dormaient plus, que la méfiance l'avait consumé. Désormais, les personnes en qui il avait une confiance aveugle se comptaient sur les doigts d'une main.

Rongé entre prudence et envie de vengeance, le roi fit secrètement enquêter trois fidèles sur la tentative d'assassinat ratée de son frère, pour ainsi avoir les preuves solides nécessaires pour punir ceux qui, pour lui, sont les responsable. Ensemble, ils remontèrent les pistes, pièce après pièce, or après or. Ce qu'ils découvrirent dépassa toute attente :  les bandits n'étaient que des pions, payés par des intermédiaires, eux-mêmes à la solde de nobles et ministres hostiles à la couronne. Les mêmes hommes qui, peu de temps auparavant, s'étaient opposés aux réformes du roi, celles qui visaient à taxer les nobles pour soulager le peuple.

Ces hommes puissants, déjà soupçonnés dans l'assassinat de la reine mère, n'avaient jamais été inquiétés, aucune preuve n'avait lié leurs noms à ce crime. Mais cette fois, le roi tenait des témoins, des lettres, des sceaux.. La vérité se dessinait, c'était un réseau complexe, une toile tissée par ceux qui voulaient briser le roi avant qu'il ne bouleverse l'ordre établi. Car le souverain rêvait d'un royaume plus juste, où les impôts ne pèseraient plus sur les pauvres, mais sur les riches. Et ces réformes menaçaient les privilèges des familles les plus puissantes du royaume. Alors, ils avaient frappé là où ça ferait le plus mal, la mère d'abord, le frère ensuite. Pensant alors qu'en brisant les siens, ils briseraient son règne. Mais ils avaient sous-estimé leur roi.

Le roi n'attendit plus, froidement et méthodiquement, il fit arrêter ceux dont la culpabilité était prouvée. Les bandits furent pendus sur la place publique. Les intermédiaires torturés puis exécutés. Et enfin, certains nobles tombèrent à leur tour. Le roi agissait non par cruauté, mais par justice. il ne visait pas le peuple, mais les traîtres dissimulés parmi les puissants. Mais la vérité fut manipulée par ceux qu'il n'avait pas encore démasqués, et prit une autre forme. Les rumeurs se répandirent rapidement auprès du peuple, on disait que le roi faisait tuer sans procès, qu'il soupçonnait à tord et qu'il versait le sang d'innocents. Les mêmes qui avaient orchestré ces assassinats, s'érigèrent en victimes, dénonçant les "excès" d'un roi devenu paranoïaque. Le peuple quant à lui, ne voyant que des têtes tomber, commença à douter. Les annales s'assombrirent, et le roi fut peu à peu associé à la peur. Ainsi, la justice du roi fut déguisée en folie, et la vengeance d'un frère en tyrannie. Et ce fut le début de sa chute.

Le vent du changement souffla violemment sur le royaume lorsque les murmures d'un roi tyrannique prirent racine dans les couloirs du palais ainsi que dans les rues des villages. Ce qui avait commencé comme une simple rumeur, celle d'un roi devenu cruel et aveuglé par le pouvoir, devint l'excuse parfaite pour lancer un coup d'État parfaitement orchestré dans l'ombre. Les ministres, généraux et nobles qu'il avait autrefois cherché à soumettre à la justice, s'étaient unis une dernière fois afin de l'abattre. Sous prétexte de restaurer la paix et de sauver le royaume d'un souverain soi-disant dément, ils retournèrent la cour et le peuple contre lui.

En une nuit, le palais s'embrasa d'une rébellion silencieuse. Les derniers fidèles du roi furent arrêtés, certains exécutés sur le champ sans procès. Quant au roi, il fut contraint à l'exil, déchu par ceux à qui il avait autrefois offert sa confiance. Escorté loin de la capitale, il fut emmené dans une résidence isolée sous surveillance constante, tandis qu'un nouveau pouvoir s'installait à Hanyang.

Moins de six mois après le début de son exil, les chroniqueurs officiels écrivirent que l'ancien roi s'était éteint d'une maladie foudroyante, qui avait rongé son corps affaibli par les remords. Mais la vérité était autre. Ceux qui l'avaient fait tomber, craignant qu'il ne rallie encore des fidèles ou ne dévoile la corruption de la cour, décidèrent d'effacer jusqu'à son nom. Dans la demeure glaciale où il était enfermé, on fit venir un médecin porteur d'un remède afin de "soigner sa fièvre". La fiole contenait en réalité le poison lent et silencieux des trahisons politiques. Ainsi se termina le règne d'un roi que l'histoire traita de tyran, mais dont le seul crime fut de rendre la justice à un royaume trop corrompu pour l'accepter.

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