

철종왕
King CheolJong
일반 정보
informations générales
nom de naissance : Yi Hyeon
nom royal : CheolJong
règne : 1445 - 1459
titre : 5e roi de Joseon
naissance : 15 septembre 1427
mort : 29 décembre 1459, à 32 ans
Destin officiel : Les annales décrivent le roi CheolJong comme un souverain faible, un sot sans ambition ni autorité. Soumis à ses ministres, il aurait passé ses journées à boire, lire ou encore écrire des poèmes, tout en fuyant les affaires d'état. Mort à trente-deux ans à la guerre, tué par des barbares, son règne fut considéré comme insignifiant, effacé entre deux ères plus marquantes.
Vérité cachée : Sous le masque du roi sot et docile se cachait un esprit vif et stratège. Préparé par son frère avant sa chute, Yi Hyeon joua l'idiot pour survivre et préparer sa vengeance. Dans le silence et la patience, il bâtit une armée fidèle, avec pour espoir de voir un royaume purifié. Sa mort officielle ne fut qu'un mensonge : en réalité il a été envoyé à une supposée guerre pour y être assassiné.
그는 미소로 세상을 속였으나 마음속엔 불타는 복수를 품었다.
Il trompa le monde par un sourire, mais dans son cœur brûlait la vengeance.




Né sous une étoile timide, Yi Hyeon grandit dans l'ombre de son frère aîné, le prince Yi Byeon, celui que l'histoire retiendrait sous le nom de GwangJeong. Dès son plus jeune âge, il se distingua par sa douceur, une nature calme et posée qui contrastait avec le charisme de son frère aîné. La reine mère, leur mère aimée de tous, veillait sur eux avec tendresse, et les deux princes étaient de ce fait liés par un attachement indéfectible. Mais leur bonheur s'éteignit bien trop tôt.. Lorsque la reine mère fut retrouvée sans vie dans ses appartements, une mort classée comme naturelle mais bien trop soudaine et étrange pour n'être qu'une simple coïncidence, les deux frères se jurèrent de découvrir la vérité. Tandis que son frère le roi se confrontait aux jeux cruels des ministres et généraux, Yi Hyeon observait, impuissant, les ténèbres s'abattre sur leur famille.
Quelques années plus tard lors d'une sortie hors du palais, YiHyeon, alors âgé de quinze ans, fut attaqué par des hommes masqués. Les bandits, armés et rapides, avaient attaqué sans laissé l'occasion à certains gardes de se défendre. Le jeune prince s'en tira avec une profonde entaille au bras droit, mais le message était clair : il n'était plus seulement le frère du roi, mais une menace pour ceux qui convoitaient la couronne.
Cette expérience fut traumatisante pour Yi Hyeon, qui resta enfermé dans ses appartements pendant plusieurs semaines, de peur de se faire de nouveau attaquer. Malgré la peur constante et les cauchemars, il pouvait compter sur le soutient de son frère Yi Byeon, qui passait le voir tous les jours malgré son emploi du temps chargé. Parfois, il venait manger avec lui pour s'assurer qu'il prenne bien ses repas, ou encore passait quelques heures de l'après-midi à jouer à des jeux avec lui afin de le faire rire et sourire l'espace d'un instant.. C'est grâce aux efforts et à l'amour inconditionnel de son frère que le prince Yi Hyeon eut le courage de reprendre petit à petit ses sorties au sein du palais.
Suite à l'enquête menée en secret par son frère, Yi Hyeon découvrit alors ce complot d'une ampleur terrifiante. Les bandits qui l'avaient attaqué n'étaient autre que des pions recruté par des intermédiaires, eux-mêmes payés par des officiers, derrière lesquels se cachaient les plus puissants ministres du royaume. Les mêmes qui avaient probablement fait assassiner leur mère.
Son frère comprit trop tard que son trône ne tenait plus qu'à un fil, et que tôt ou tard, ses ennemis arriveraient à le faire tomber. Alors il prit Yi Heyon à part un soir, après avoir secrètement quitté ses appartements en pleine nuit pour avoir une discussion des plus importante avec lui.
- Écoute moi Hyeon.. Le pouvoir attire les démons, ils m'ont déjà condamné, même si je respire encore. Quand viendra ton tour, ne montre jamais ta force. Sois le vent, pas la lame. Laisse les croire que tu es faible, et un jour, ce masque deviendra ton arme.
Yi Hyeon avait obéit. Lorsque son frère fut renversé par un coup d'état orchestré par ses ennemis et exilé sous de fausses accusations, il sut que le moment était venu. A la mort prématuré de son frère, il monta sur le trône à dix-huit ans, comme l'avaient voulu ceux qui pensaient manipuler un pantin.




Les chroniques officielles rapportent que le roi CheolJong ne s'intéressait ni aux affaires du royaume, ni aux intrigues de la cour. Qu'il riait souvent, écrivait des poèmes, buvait du vin et se laissait guider par ses ministres. En vérité, il observait silencieusement chaque mouvement autour de lui. Sous ses airs d'idiot docile, il bâtissait patiemment son propre réseau : soldats loyaux, lettrés discrets, espions fidèles, artisans et paysans reconnaissants de ses gestes cachés. Lentement, il tissa dans l'ombre une armée invisible, composée de ceux que le pouvoir avait écrasé, de ceux que la corruption avait rejeté. Une armée qui portait la mémoire de sa mère, de son frère, et de tous ceux qui avaient péri dans la noirceur des complots.
Les années passèrent, et dans l'ombre, le roi Yi Hyeon commença à faire tomber les têtes des corrompus qui s'en étaient pris à sa famille. Il laissait la plupart du temps ses hommes s'occuper des exécutions silencieuses, mais parfois, il ne pouvait s'empêcher d'y aller lui-même, rien que pour voir la tête de ses ennemis quand ils comprennent enfin qu'ils se sont fait avoir.
La plupart des ses ennemis pensaient avoir face à eux un souverain sans envergure, un véritable pantin, mais d'autres se doutaient depuis un certain temps du vrai visage du roi, surtout avec les disparitions étranges des membres de leur cercle secret. Alors, ils lui imposèrent un jour de mener une campagne militaire contre des rebelles des frontières du sud. Yi Hyeon comprit immédiatement, ce n'était pas une guerre, c'était une exécution déguisée. “S'il y va, c'est un sot. S'il refuse, c'est un traitre.” C'est ainsi qu'ils avaient posé leur piège.
Accompagné d'une troupe de soldats triée par ses ennemis eux-mêmes, Yi Hyeon prit la route, pleinement conscient de ce qui arriverait une fois seul avec eux. Le soir même, après des heures à arpenter les routes menant au sud, les soldats se retournèrent contre lui. Entrainé au combat en secret depuis des années, Yi Hyeon avait réussi à éliminer quelques hommes, mais fut malheureusement blessé en retour. Sachant pertinemment qu'il n'aurait aucune chance face à ces hommes, il décida de sauter d'une falaise et plonger dans la rivière en contrebas pour espérer survivre. Dans son malheur, Yi Hyeon fut sauvé par des bandits habitants les montagnes, cachés pour éviter de se faire arrêter pour des crimes qu'ils n'ont pas commis. Gravement blessé, Yi Hyeon fut caché et soigné dans les montagnes, tandis qu'au palais la nouvelle de sa mort se répandait déjà. On annonça au peuple que le roi était tombé au combat, que son corps n'avait pu être ramené et qu'un nouveau monarque serait bientôt couronné. Des cérémonies funéraires furent tenues, et des larmes hypocrites furent versées par ceux-là mêmes qui avaient ordonné sa mort.
Mais le jour du couronnement, les portes du palais s'ouvrirent dans un fracas. Yi Hyeon, le roi supposément mort, entra à cheval, entouré de ses fidèles. Les visages pâlirent, les soldats hésitèrent malgré les ordres des ministres.. Le roi n'avait plus rien du jeune homme doux qu'ils avaient connu : son regard jadis paisible, brûlait désormais d'une flamme que rien n'aurait pu éteindre. Il marcha droit vers la salle du trône, déterminé à reprendre ce qui lui appartenait, pas pour le pouvoir, mais pour la justice. Il ne l'atteignit jamais, à quelques pas de la grande porte, une flèche traversa l'air et se planta dans sa poitrine. D'autres suivirent, et le roi s'effondra sur les marches, sans un cri, les yeux tournés vers le ciel.
Les annales écrivirent qu'il mourut au combat, victime des rebelles. Mais ceux qui étaient présents ce jour-là, jurèrent avoir entendu ses derniers mots : “Je ne voulais que réparer ce qu'ils ont brisé.” Ainsi mourut Yi Hyeon, dernier fils d'une lignée déchue, roi aux deux visages.. Idiot pour les uns, stratège pour les autres, et martyr pour l'histoire.



