Ryu Yahwi





the ghost whisperer.
personal information
NOM : Ryu
PRÉNOM : YaHwi
ÂGE : Dix-huit ans
DATE DE NAISSANCE : 9 août
LIEU DE NAISSANCE : Séoul
RÉSIDENCE ACTUELLE : Gwacheon
TAILLE : 1m81
POIDS : 67 kg
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Tout petit, YaHwi avait l’habitude de parler seul lorsqu’il jouait dans sa chambre. Il riait, chuchotait, s’arrêtait parfois brusquement comme s’il écoutait une voix imperceptible. Ses parents ne s’en inquiétaient pas. Après tout, les enfants ont souvent des amis imaginaires. C’était normal, attendrissant même.
Mais au fil des mois, quelque chose changea. Ce qui n’était qu’un jeu devint une habitude étrange. YaHwi ne jouait pas seulement avec ses jouets, il conversait avec des interlocuteurs invisibles, réagissait à des choses qu’eux ne pouvaient ni voir ni entendre. Parfois, il se mettait à fixer un coin de la pièce, les yeux grands ouverts, immobile, comme hypnotisé.
Il commença à poser des questions troublantes.
« Maman, pourquoi la dame dans le couloir pleure tous les soirs ? »
« Papa, le monsieur à la porte, il veut entrer… mais il ne peut pas. Pourquoi ? »
Ses parents échangeaient des regards inquiets, mais finissaient toujours par lui sourire avec douceur. C’était son imagination, rien de plus. Il finirait par grandir, par oublier ces illusions d’enfants.
Mais YaHwi ne voyait pas seulement des présences inoffensives. Il y avait aussi ces choses sombres, ces silhouettes déformées qui se glissaient dans l’ombre de sa chambre. Certaines l’observaient en silence, d’autres s’approchaient trop près, murmurant des mots qu’il ne comprenait pas. Certains fantômes étaient paisibles, d’autres profondément effrayants.
Il en parlait à ses parents, encore et encore, leur racontant ce qu’il voyait. Mais pour eux, ce n’étaient que des rêves, des inventions enfantines.
Alors YaHwi comprit.
Ce qu’il voyait n’était pas normal.
Et personne ne le croirait jamais.



Le jour de ses six ans, les parents de YaHwi avaient décidé de l’emmener dans un parc d’attractions pour fêter son anniversaire. Depuis des semaines, il n’arrêtait pas d’en parler, excité à l’idée de monter sur des manèges colorés, de manger de la barbe à papa et de passer une journée parfaite en famille. Dans la voiture, l’ambiance était joyeuse. Sa mère fredonnait une chanson qu’elle aimait, son père plaisantait en lui demandant s’il oserait monter sur les montagnes russes. Assis à l’arrière, les jambes battant l’air avec impatience, YaHwi souriait, le cœur léger. Puis, tout bascula. D’un instant à l’autre, sa gorge se noua et son sourire s’effaça.
Il sentit d’abord un frisson glacial parcourir son corps, puis un poids invisible s’installer autour de lui. D'un geste hésitant, YaHwi tourna lentement la tête. Il n’était plus seul. Juste là, à ses côtés, assis sur la banquette arrière, se trouvait une chose. Ce n'était pas un passager ordinaire, l'être qui venait de trouver place à ses côtés n'avait rien d'humain. Il n'avait pas de visage, ni même de traits distincts, il semblait fait d'ombre et de matière à la fois, une silhouette aux contours flous, un corps enveloppé dans de longues bandelettes noircies par le temps. Ses bras étaient longs et fins, ses mains reposant sagement sur ses genoux. Et, malgré l'absence d'yeux, YaHwi savait qu'il était observé. Un cri déchirant lui échappa alors qu'il se plaquait contre la portière, son corps entier tremblant.
- Sors d'ici ! Sors d'ici !
Sa voix tremblait sous l'effet de la panique. Son père sursauta, les sourcils froncés en jetant un regard inquiet à travers le rétroviseur.
- YaHwi, qu'est-ce qui te prend ?
Le petit garçon ne l'écoutait pas, il ne pouvait pas.
- Il est là ! Il est là ! Arrête la voiture !
Sa mère tenta de l'apaiser, posant une main douce sur son épaule.
- Mon chéri, respire... Il n'y a personne.
Mais YaHwi ne voyait qu'Elle, cette chose immonde. L'ombre ne bougeait pas, mais elle était là, pesante, écrasante. Comme si elle n'attendait que lui.
- SORS !
Son père, exaspéré, tourna brusquement la tête vers lui.
- YaHwi, Ça suffit ! Il n'y aㅡ
Tout bascula en une fraction de seconde. Le bruit assourdissant des pneus sur la route, une embardée violente, une seconde d'apesanteur, puis le fracas. Le bruit violent du verre brisé et du métal tordu, puis... le silence.



Quand il ouvrit les yeux, tout était flou. l'odeur de l'essence, le froid contre sa peau, la carcasse écrasée de la voiture... mais plus que tout, l'absence de bruit. Ses parents ne bougeaient plus. Il voulut les appeler, mais aucun son ne sortit de sa gorge. Il était incapable de détourner le regard du corps inerte de sa mère, de la main de son père, immobile sur le volant. Puis, il sentit quelque chose l'enlacer. Un contact froid, mais étrangement apaisant. Deux bras sombres, couverts de ces bandelettes, l'entouraient avec douceur. Il était là, non plus comme une menace, mais comme un bouclier. Et YaHwi comprit, c'était cette chose qui l'avait sauvé en le protégeant au moment de l'impact. Il était vivant, mais il était seul.
***
Après l’accident, YaHwi fut confié à la seule famille qu’il lui restait : sa grand-mère maternelle. Une femme dont il n’avait aucun souvenir, dont sa mère ne parlait jamais. Elle et sa fille avaient coupé les ponts depuis bien longtemps, et jamais YaHwi n’aurait imaginé qu’elle viendrait pour lui. Il se souviendra toujours du moment où elle était apparue dans l’encadrement de la porte de sa chambre d’hôpital. Petite, voûtée par les années, les traits marqués par l’âge et la sagesse, elle ne lui avait pas souri. Elle l’avait simplement observé, son regard perçant s’attardant sur lui comme si elle évaluait quelque chose d’invisible. Puis, avant même de lui adresser un mot, elle s’était tournée... vers Lui. La créature qui avait protégé YaHwi était toujours là, tapis dans un coin de la pièce, silencieuse comme une ombre. Nul ne semblait le remarquer, pas même les infirmières qui passaient dans le couloir. Mais elle, oui.
- Alors, c’est toi…
Ces paroles flottaient encore dans la mémoire de YaHwi, lourdes de sous-entendus. Ce jour-là, il avait compris que cette vieille femme était comme lui. Ou plutôt, qu’il était comme elle.
Depuis ce jour, il vivait avec elle, dans le temple où elle résidait, à Gwacheon. Un endroit reculé, à la lisière de la ville, bordé par la forêt, loin des lumières artificielles et du vacarme de Séoul, c’était un lieu figé dans le temps, où l’encens brûlait en continu, où les talismans recouvraient les murs et où l’écho des prières résonnait entre les colonnes de bois ancien. Sa grand-mère était une mudang, une chamane respectée, connue pour ses dons d’exorcisme et sa capacité à purifier les lieux hantés. On venait de toute la région pour lui demander de chasser des esprits errants, de bénir des maisons, de fabriquer des talismans protecteurs. Son quotidien était rythmé par les visites de clients en quête de réponses, par les prières murmurées au petit matin, par le frémissement des clochettes sacrées agitées lors des rituels.
Dès son arrivée, elle lui avait enseigné tout ce qu’elle savait, lui montrant comment tracer des symboles de protection, lui expliquant les rites et les croyances ancestrales. Mais elle le savait : son don à lui était bien plus puissant.
Là où elle ne percevait que des formes floues, de vagues silhouettes aux contours incertains, YaHwi voyait tout avec une clarté effrayante. Les esprits avaient des visages, des voix, des émotions. Ils n’étaient pas que des ombres errantes, mais de véritables présences, prisonnières d’un monde qui n’était plus le leur. Il pouvait les entendre, leur parler comme s’ils étaient encore en vie. Et surtout, il voyait cette créature. Là où sa grand-mère ne percevait qu’une masse sombre, lui pouvait distinguer les longs bandeaux qui couvraient son corps, la posture de celui qui attend, silencieux et immobile. Il ne parlait jamais, ne se manifestait que par sa présence oppressante. Pourtant, il était toujours là, tapi quelque part, dans un coin du temple, dans l’ombre d’un couloir, à quelques pas derrière lui.
YaHwi ignorait ce qu’il était vraiment. Un protecteur ? Un geôlier ? Un témoin silencieux de son existence ? Mais une chose était sûre. Depuis l’accident, il ne l’avait jamais quitté.



Depuis son plus jeune âge, YaHwi avait toujours été mis à l’écart. Dès ses premiers jours à l’école, il s’était rapidement retrouvé seul. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas les autres enfants, au contraire, il aurait voulu se fondre dans la masse, se lier d’amitié avec eux, partager des moments de complicité. Mais comment expliquer ces moments où il s’arrêtait au milieu d’une phrase pour répondre à quelqu’un que personne d’autre ne voyait ? Comment justifier ces regards qu’il lançait dans le vide, ces frissons qu’il ressentait sans raison apparente, ces conversations qu’il semblait tenir avec lui-même ? Au début, les autres enfants avaient été intrigués. Certains lui posaient des questions, riaient en le voyant discuter seul dans la cour, curieux et innocents. Mais à mesure que les années passaient, cette curiosité s’était muée en malaise, puis en rejet. On murmurait qu’il était étrange, dérangeant, peut-être même dangereux. Les rires avaient laissé place aux moqueries, puis aux regards méfiants. Petit à petit, il s’était retrouvé isolé, évité, comme s’il portait sur lui une malédiction invisible que les autres percevaient inconsciemment.
Arrivé au lycée, il aurait pu espérer un nouveau départ, un endroit où personne ne connaîtrait son passé, où il pourrait se faire discret. Mais c’est là qu’il fit sa rencontre. Une élève. Ou plutôt, ce qu’il restait d’elle. C’était une jeune fille, décédée quelques années plus tôt dans des circonstances floues, et qui semblait avoir élu domicile au lycée. Pour une raison qu’il ignorait, elle s’était attachée à lui dès leur première rencontre, le suivant partout, lui parlant sans cesse, ignorant ses suppliques de le laisser tranquille. Contrairement aux autres esprits qu’il croisait, elle était différente : joyeuse, vive, presque insouciante malgré son état. Mais elle était aussi incroyablement envahissante. Et son obsession pour lui allait rapidement lui causer des ennuis.
Les élèves avaient vite remarqué qu’il se comportait étrangement, qu’il marmonnait seul dans les couloirs, qu’il tournait brusquement la tête comme s’il suivait une présence invisible. Les moqueries avaient recommencé, d’abord discrètes, puis de plus en plus bruyantes. Ils l’ignoraient, l’insultaient à voix basse, le bousculaient parfois dans les couloirs. C’était comme s’il était devenu le défouloir du lycée, celui dont on riait pour se rassurer, pour se dire qu’au moins, on n’était pas lui. Mais la fantôme ne l’avait pas supporté. Sans prévenir, elle s’était vengée.
Des phénomènes étranges avaient commencé à se produire. Un casier qui s’ouvrait brusquement en percutant un élève. Une chaise qui tombait alors qu’on venait de s’asseoir. Des objets qui disparaissaient mystérieusement avant de réapparaître dans des endroits improbables. Rien de trop grave, mais assez pour semer le doute et faire naître des rumeurs. Puis, il y eut cet incident.
Un garçon, l’un de ceux qui prenaient un malin plaisir à l’embêter, avait chuté dans les escaliers. Personne ne savait comment c’était arrivé. Il avait juré qu’il avait senti quelque chose le pousser. Et même si aucun professeur n’avait cru à son histoire, tous les élèves, eux, y avaient vu un signe.
Dès lors, YaHwi n’avait plus seulement été le garçon étrange qu’on ignorait ou dont on se moquait. Il était devenu le Garçon Maudit. On le fuyait. Plus personne n’osait croiser son regard. Les chuchotements derrière son dos s’étaient remplis de crainte. On racontait que quiconque le tourmentait finirait blessé, ou pire. Certains murmuraient même qu’il pouvait jeter des malédictions. Ce n’était plus de la moquerie, c’était de la peur.
YaHwi aurait voulu nier ces accusations, mais au fond, il savait que la rumeur l’arrangeait. Être ignoré était toujours mieux que d’être harcelé à longueur de journée. Alors, il avait cessé de se justifier.
Pour éviter d’attirer encore plus l’attention, il avait pris l’habitude de porter un masque. Une simple barrière de tissu couvrant la moitié de son visage, sous prétexte d’une allergie ou d’un rhume persistant. Mais en réalité, c’était un moyen de discuter librement avec les esprits sans que personne ne puisse voir ses lèvres bouger. Un moyen de préserver un semblant de normalité dans un monde qui ne voulait pas de lui. Et, malgré tout, dans cette solitude imposée, il avait trouvé une certaine paix.

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Ceux qui le croisent dans les couloirs du lycée ne voient qu’un adolescent aux épaules légèrement voûtées, dissimulé derrière un masque sombre. Un garçon solitaire, silencieux, qui évite les regards et garde la tête basse comme s’il voulait se fondre dans le décor. À première vue, il a tout d’un être fantomatique lui-même, mais quiconque ose l’approcher, quiconque prend le temps de l’observer vraiment, comprend rapidement que YaHwi n’est pas un être lugubre ou froid. Derrière ses airs de garçon maudit se cache une âme débordante de vie.
Il est de ceux qui rient facilement, qui s’émerveillent de tout et de rien, qui voient la beauté là où les autres ne voient que l’ordinaire. Il aime les journées où le vent agite les feuilles des cerisiers, les après-midis passés à gribouiller dans un carnet, les petites joies simples d’un quotidien qu’il chérit malgré son étrangeté. Lorsqu’il parle, son ton est léger, parsemé de plaisanteries, comme s’il refusait de laisser la noirceur de son don peser sur lui. Il n’a jamais été amer face à ce qu’il est. Ce serait inutile. À la place, il préfère avancer, sourire, et prendre ce que la vie lui offre, même si cette vie est peuplée de morts.



Les esprits sont partout. Ils rôdent dans les rues, se cachent dans les ombres des bâtiments, s'attardent aux fenêtres des maisons où ils ne devraient plus être. Certains chuchotent, d'autres crient ou pleurent.
Ils le reconnaissent dès qu'ils croisent son regard, il y a quelque chose dans ses yeux, une étincelle que les vivant ignorent mais que les morts perçoivent immédiatement. Un frisson les parcourt lorsqu'ils comprennent qu'il peut les voir, les entendre, leur répondre, alors ils le suivent. Dans la rue, certains marchent à ses côtés, espérant un signe de reconnaissance. D'autres l'appellent, tentant d'attirer son attention, murmurant leurs secrets, pleurant leurs regrets. Certains le supplient de les aider, de transmettre un dernier message, de les guider vers ce qu'ils ont perdu. Et YaHwi, malgré l'épuisement, malgré le poids de ce monde invisible qu'il porte seul, ne les repousse pas. Il les écoute.
Il leur parle comme s'ils étaient encore là, avec un ton doux qui apaise, avec cette patience qu'il a appris à développer au fil des années. Il note des adresses dans son carnet, murmure des promesses à ceux qui attendent. Certaines nuits, il quitte le temple de sa grand-mère pour accomplir ce qu'il considère comme une mission. Il parcourt la ville, guidé par des voix que personne d'autre n'entend, mené par des présences invisibles. Il écoute leurs histoires, il leur montre le chemin, il apaise leurs craintes. Et parfois, quand il réussit, il assiste à quelque chose d'unique. Une lumière douce qui s'élève dans l'obscurité, une silhouette qui s'efface dans un souffle paisible, un dernier regard reconnaissant et un dernier sourire avant de disparaître.
Si les esprits pouvaient tous être comme ceux qu'il aide au quotidien, sa vie ne ressemblerait pas autant à celle d'un film d'horreur.
Les esprits tordus par la haine et la douleur, ceux qui ne veulent pas partir, ceux qui refusent la paix parce qu'ils ne désirent que la vengeance, la peur et le chaos. Ceux-là, il les croise aussi.
Dans les couloirs vides du lycée, où des silhouettes aux visage déformés s'accrochent aux murs. Dans les ruelles étroites de la ville, où des ombres s'agitent, se fondant dans la nuit pour mieux l'observer. Dans certains lieux hantés où même les vivants ressentent un frisson sans comprendre pourquoi.
Ces esprits là ne demandent rien, ils prennent. Ils s'accrochent à la vie, ils infiltrent les rêves, ils murmurent des mots venimeux à ceux qui sont trop faibles pour leur résister et parfois arrivent même à prendre le contrôle de leur corps.
Certains le regardent avec une curiosité malsaine, testant sa peur, attendant de voir s'il reculera. D'autres tentent de la blesser, de le plonger dans leur propre désespoir. Mais YaHwi ne recule pas. Il a peur, bien sûr. Il mentirait s'il disait le contraire, il a vu des choses que personne ne devrait voir. Mais il a appris, sa grand-mère lui a enseigné comment se défendre, comment les repousser et les éliminer. Alors il avance, un pied dans le monde des vivants, l’autre toujours frôlé par les morts.

